La réforme des rythmes scolaires visait à mieux répartir les heures de cours sur la semaine et alléger la journée de classe pour les élèves. Elle avait pour objectif d’équilibrer l’organisation des temps scolaires et périscolaires, tout en favorisant des activités sportives, culturelles, artistiques pour permettre d’autres formes d’acquisitions pour les enfants.
A Montrouge, malgré une mise en oeuvre un an après les directives officielles, l’application de cette réforme ne répond pas à ces objectifs. Les activités périscolaires, parfois sans locaux adaptés, quelquefois encadrés par peu d’animateurs, sont souvent synonymes de garderie, et n’amènent que peu de connaissances complémentaires aux élèves. Les temps d’activité périscolaires ne mettent pas les enfants dans des situations de calme, de recherche et de découverte.
Concernant le mercredi, les parents vivent mal l’interdiction de récupérer leurs enfants à 13H30, et donc, l’obligation de sortie uniquement en fi n de journée. En conséquence les enfants sont obligés de passer une ½ journée de plus au centre de loisirs. Organisation qui engendre un coût supporté par des parents Le fait de passer plus d’heures en collectivité suppose une fatigue supplémentaire qui nuit à la concentration scolaire.
Pour l’année 2015/2016 un soutien financier d’au moins 50 € par élève est apporté par l’Etat à toutes les communes qui créent un projet éducatif territorial (PEDT).Ce projet permet de mettre en synergie tous les acteurs locaux (associations, clubs sportifs…) afin de garantir une continuité et une cohérence éducative entre les projets de chaque partenaire (notamment les projets d’école) et d’assurer l’articulation des interventions sur les différents temps de l’enfant : organisation des activités, lieux, mission des intervenants…
La ville de Montrouge a refusé de mettre en place un projet éducatif territorial (PEDT) se privant ainsi d’une manne financière importante… qui aurait permis d’alléger le coût pour les familles, d’augmenter le nombre d’animateurs ou de proposer plus activités de qualité.
Cette réforme a été mise en place à minima dans notre ville au détriment des familles Montrougiennes, mais aussi de la bonne volonté des animateurs et des équipes éducatives très investis pour la réussite de ce projet.
Tribune « La gauche à Montrouge », Montrouge Magazine septembre-octobre 2015