La majorité du Conseil de Territoire porte un projet de restructuration des missions locales . Le risque de démantèlement de ces dernières est réel. Pour le moment aucun élément du projet n’a été présenté aux élus.
Aussi, lors de la séance du Conseil de Territoire de Vallée Sud Grand Paris en date du 27 juin , j’ai défendu un vœu au nom du groupe des élus socialistes et apparentés, pour le maintien du maillage des missions locales.
En voici le détail :
A l’heure où notre territoire se pose la question de ses priorités, il est une évidence que l’insertion professionnelle des jeunes de nos communes doit figurer parmi celles-ci et que les missions locales doivent y prendre toute leur place. Nées de la double initiative de l’État et des collectivités locales, celles-ci sont devenues un acteur majeur de l’emploi des 16-25 ans et de leur insertion sociale autant que professionnelle. Leur budget a connu au plan national une augmentation de 15 millions d’euros dans le cadre du PLF2017. Celui consacré à l’accompagnement des jeunes au sein des missions locales sera quant à lui passer de 200 millions en 2012 à 455 millions d’euros en 2017.
Plus de trente ans après la démarche initiée par Bertrand Schwartz, les missions locales continuent en effet de porter une approche innovante dans l’intervention sociale à destination des jeunes, celle d’un accompagnement global des jeunes de 16 à 25 ans posant le postulat que la confiance, la socialisation, la mobilité, la santé tout comme le logement sont indissociables de l’objectif emploi qui est poursuivi.
Elles remplissent également une mission de service public de proximité sur leur territoire d’intervention par leur implication dans divers programmes nationaux, régionaux ou locaux. Cela se traduit par l’élaboration avec les jeunes de parcours contractualisé vers l’emploi et l’autonomie (PACEA) auquel participe la Garantie-Jeunes généralisée aujourd’hui sur tout le territoire national.
Les évaluations de cette Garantie-Jeunes ont d’ores et déjà démontré son impact très significatif sur le retour à l’emploi, et en particulier à l’emploi durable (augmentation de plus de 10 points du taux d’emploi total des bénéficiaires de la Garantie jeunes) mais aussi un meilleur accès à l’autonomie.
Les réussites obtenues par les missions locales se tissent dans une proximité étroite avec les jeunes et les acteurs locaux.
La mise en cause de cette relation de proximité par tout projet de restructuration aurait des répercussions inacceptables sur l’avenir des jeunes de notre territoire qui rencontrent des difficultés d’insertion professionnelle et sociale et qui ont besoin d’un accompagnement de qualité. Mais ceci aurait aussi des effets préjudiciables sur l’organisation et les conditions de travail des personnels des missions locales dont nous tenons à saluer l’engagement et le grand professionnalisme.
En conséquence, les conseillers territoriaux réunis en séance le 27 juin 2017 s’engagent à maintenir le maillage territorial des missions locales présentes sur le territoire Vallée Sud Grand Paris, et les moyens nécessaires à la garantie d’un service public de proximité.
Le vœu a été rejeté et je crains que l’horizon des missions locales qui œuvrent pour l’insertion professionnelle et sociale des jeunes de notre territoire ne s’obscurcisse rapidement…