Question posée par Joaquim Timoteo au Préfet des Hauts-de-Seine, M. Alexandre Brugère, lors de la séance plénière du Conseil départemental du vendredi 24 janvier 2025. Retrouvez le compte rendu complet de la séance ici. Et pour lire mes interventions au sein du Conseil départemental, c’est ICI.
Exposé des motifs
Le département des Hauts-de-Seine est une terre de contraste, où richesse et grande précarité se côtoient, comme l’illustre notamment les différences de taux de pauvreté entre nos villes. Celui-ci variant du simple au presque quintuple entre le Sud et le Nord du département.
Seuls 6% des habitants du Plessis-Robinson, dans le Sud, vivent sous le seuil de pauvreté contre 28% pour Gennevilliers ville au plus haut taux de pauvreté (pour une moyenne de 12,4% pour l’ensemble du territoire Altoséquanais). Les situations de forte précarité ne cessent malheureusement de se multiplier et de s’intensifier.
Non seulement les pauvres sont de plus en plus nombreux dans notre Département, mais leurs niveaux et conditions de vie se détériorent continûment. C’est la conséquence d’une pauvreté multiple marquée par la faiblesse de leurs ressources monétaires mais aussi par la précarité alimentaire, les difficultés d’accès au logement, le chômage persistant ou encore l’isolement social. Une pauvreté qui se reproduit fortement entre les générations et pour laquelle le non-recours aux droits et aux aides disponibles en retarde la sortie.
Toutes les structures familiales peuvent être concernées par ces situations mais nous savons que certaines d’entre elles le sont davantage : c’est le cas des familles monoparentales et des jeunes ménages. Dans la métropole du Grand Paris, plus d’un quart des personnes vivant dans un foyer monoparental (27,5 %) vivent sous le seuil de pauvreté, tout comme 20% des ménages les plus jeunes (référent fiscal de moins de 30 ans).
Face à ces constats, l’État dans toutes ses composantes doit être pleinement mobilisé dans la lutte contre la pauvreté avec le soutien des collectivités et le monde associatif dont on connaît le rôle crucial dans ce domaine.
Ma question au Préfet
Puisque la stratégie territorialisée de l’État en matière de prévention et de lutte contre la pauvreté se concrétise aujourd’hui dans le Pacte des Solidarités conclu avec les acteurs du territoire, pourriez-vous nous préciser comment dans notre département, les associations et les représentants des usagers des services publics, tout comme les représentants des publics concernés, ont été associés à cette démarche ?
De même, au regard des difficultés accrues que j’ai rappelées, pourriez-vous nous détailler les mesures spécifiques déployées en direction des jeunes ménages et des familles monoparentales, particulièrement touchées par la hausse de la pauvreté ?
Pour aller plus loin : retrouvez ICI les données INSEE 2021 sur la pauvreté dans les Hauts-de-Seine et ICI le Baromètre de la pauvreté 2024 du Secours populaire.