Intervention au Conseil Départemental du 17 décembre 2021
Retrouvez mon intervention sur le vote 21.160 Rapport social unique – exercice 2020 – Conseil départemental, séance publique 17 décembre 2021, seul le prononcé fait foi.
Le rapport concerne directement les personnels de notre collectivité et je ne pourrai commencer cette intervention sans saluer d’abord leur engagement et les en remercier surtout dans la période actuelle. Nous savons que les agents ont été présents en 2020 sur tous les fronts même au plus haut de la crise sanitaire, souvent dans des conditions d’exercice de leur mission extrêmement difficile, quelque soit leur catégorie et leur service.
J’en viens maintenant plus directement aux éléments du rapport. Nous avons pris bonne note du fait que le Rapport social unique présenté pour 2020 est transitoire et que son contenu est incomplet.
Il révèle même quelques petites erreurs que nous avons signalé aux services comme, par exemple, l’indication d’absence de Document unique d’évaluation des risques professionnels alors qu’il existe bel et bien ou encore des décalages sur des chiffres entre le RSU et le bilan social par exemple sur l’âge des agents ou la raison des départs, sans que l’on comprenne bien pourquoi.
Je ne vais me hasarder à de grandes analyses sur la situation car l’année 2020 a été une année particulière avec 2 confinements. Je ne vais pas détailler ou commenter tous les tableaux de bilan qui sont fournis mais je voudrais m’arrêter très rapidement sur 2 ou 3 chiffres.
Nous avons une pyramide des âges somme toute assez proche de celle en moyenne des collectivités avec néanmoins une moyenne d’âge (49 ans) un peu plus élevée que dans la fonction publique territoriale (FPT) en général (45,5 ans ).
Une forte proportion d’agents de catégorie C (52%) , des effectifs très féminins (7 agents sur 10).
Néanmoins j’ai par ailleurs été surpris par quelques petites choses :
- Le faible effectif d’apprentis (page 19). Seulement 32 apprentis, cela fait peu…
- Surpris également du poids du Pôle solidarités dans les départs, puisque la moitié des 344 départs en 2020 l’ont été dans ce pôle.
Il est indiqué un turn-over global de 7% mais il serait utile que l’on puisse à l’avenir affiner cette information par pôle et motifs de départs.
De manière générale, on note également un pourcentage d’absence pour congé longue maladie et longue durée non négligeable puisqu’il représente plus du tiers des motifs d’absence. Je n’oublie pas non plus les 7,5% que représentent les accidents de travail et de trajet et pour lesquels on aurait aimé connaître les actions de prévention développées par le service prévention de risques professionnels.
Sur un autre volet, saluer le Département pour l’effort fait à destination des travailleurs handicapés puisque leur taux d’emploi se situe aujourd’hui à plus de 8,3% contre 7% en moyenne pour la FPT (avec une obligation d’emploi fixé à 6%).
Enfin (pour finir) il y a une chose que le bilan social ne mesure pas et qui pour autant est essentiel : c’est d’une part les effets de l’organisation du travail au-delà de la quotité de temps travaillé et c’est d’autre part la qualité de vie au travail.
Dans la période actuelle, je crois que nous aurions vraiment besoin d’un outil de mesure de cette qualité de vie. La crise sanitaire a sans doute accéléré le développement des vulnérabilités des salariés, peut-être avec un sentiment d’isolement particulièrement chez les télétravailleurs. Outre l’isolement, les restrictions sanitaires ont également eu des conséquences sur la santé physique et psychique des agents. Côté santé mentale, on sait également que la séquence Covid / confinement a laissé des traces. Il serait utile de les évaluer.
Tout ceci me fait dire qu’il serait certainement utile que le Département mette en place un Baromètre qualité de vie au travail pour compléter les informations qui sont présentées dans ce rapport.