La planification écologique qui est engagée par l’Etat français notamment en termes de transition énergétique s’appuie sur des objectifs que l’on identifie tous maintenant : diminution des émissions de gaz à effet de serre de 40% d’ici 2030, une neutralité carbone à atteindre en 2050.
Ce sont des objectifs ambitieux d’autant que notre pays accuse un retard de production d’énergies renouvelables, au regard de ses propres objectifs : les énergies renouvelables (EnR) ne représentaient en effet en fin d’année dernière qu’à peine 19 % de la consommation finale brute d’énergie : une part plus faible qu’ailleurs en Europe et déjà en-deçà de l’objectif fixé en 2020 de 23 %.
Les urgences climatique et énergétique imposent donc d’une part, que l’on aille plus vite sur ce terrain de la production et la distribution d’énergies renouvelables et mais aussi d’énergies de récupération qui sont des éléments clés de la transition énergétique pour la croissance verte.
D’autre part, nous n’oublions pas que l’explosion et la volatilité du coût des énergies fossiles ont fortement le pouvoir d’achat de nos concitoyens tout comme celui de nos collectivités.
Sur ces 2 volets, il y aujourd’hui une forte attente à l’égard des acteurs publics et collectivités territoriales pour répondre :
- aux défis de la réduction de notre consommation énergétique,
- au développement des énergies décarbonées
- mais aussi lutter contre une précarité énergétique qui frappe un nombre toujours plus important de ménages qui éprouvent des difficultés à disposer de la fourniture d’énergie nécessaire à la satisfaction de leurs besoins élémentaires soit en raison de l’inadaptation de leurs ressources, soit de leurs conditions d’habitat.
Sur ce dernier point, évidemment des actions doivent continuer à être menées pour améliorer la performance énergétique des logements.
La loi de mars 2023 relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables offre de nouvelles opportunités aux collectivités locales pour jouer un rôle plus important dans le développement des installations d’énergies renouvelables.
Il faut évidemment s’en saisir afin d’une part de remettre les élus et leurs territoires au centre du jeu, et leur permettre d’effectuer les choix opportuns pour le développement économique social de leurs territoires
Il faut également s’en saisir afin d’ancrer durablement la puissance publique dans ce secteur d’activité de production d’énergies renouvelables en pleine expansion (à partir de ressources quasi gratuites : eau chaude du sous-sol, soleil, vent) et qui ne doit pas être laissé à seul jeu du marché et des intérêts privés.
On a par ailleurs besoin d’une fonction de coordination des initiatives locales notamment en ce qui concerne les réseaux de chaleur (géothermie), afin de d’éviter que les villes ne soient en constante concurrence pour l’exploitation de leur sous-sol. L’exemple sur ma ville à Montrouge en est une triste caricature.
Il nous semble que le projet de SEM locale de l’énergie vise ses objectifs. C’est pourquoi nous voterons favorablement ce rapport, en espérant que vous pourrez également le moment venu associer les différents groupes de cette assemblée à sa gouvernance.