Très heureux d’être signataire de cette tribune initiée par Audrey Pulvar pour une #Region #IledeFrance durable, inclusive et solidaire, parue dans Liberation le 29 septembre
Pour une Région forte au service de tous ses habitants et de tous ses territoires !
Urgence climatique, urgence sanitaire, urgence pour l’emploi et pour les plus précaires : la nouvelle crise que nous vivons appelle un sursaut collectif. Nos territoires vivent ces défis de manière intense et inégalitaire. Pour les affronter de façon efficace et juste, ils ont besoin de courage politique. Les élections municipales ont démontré la volonté, dans un grand nombre de communes, de bâtir un modèle plus écologique et solidaire. Les membres de la Convention Citoyenne pour le Climat confirment cet élan. Il est temps de l’amplifier, de franchir une nouvelle étape.
Nous, Franciliennes et Franciliens qui vivons en Essonne, Seine-et-Marne, Seine-Saint-Denis, à Paris, dans le Val-d’Oise, le Val-de-Marne, les Hauts-de-Seine et les Yvelines. Nous, étudiants et apprenties, salariés et entrepreneuses, demandeurs d’emplois et citoyennes engagées, agricultrices et paysans, militants associatifs et infirmiers, néo-ruraux ou citadins. Nous, jeunes adultes ou retraités. Nous élu.e.s de communes, de départements et de la Région. Nous, françaises et français depuis une, deux, trois ou dix générations. Nous étrangers, accueillis, qui plantons de nouvelles racines en Ile-de-France. Nous toutes et tous, appelons à la mobilisation des actrices et acteurs économiques, politiques et sociaux pour construire un nouveau projet, en commun, pour notre Région.
Nous voulons le défendre et le porter haut. Sans pour autant nous voiler la face. Sans nier que l’histoire de nos magnifiques territoires soit aussi marquée, encore aujourd’hui, par l’injustice, les inégalités sociales, l’insécurité et la pollution.
Nous considérons qu’il n’y a pas de fatalité.
Alors que la crise sanitaire a mis un peu plus à nu les inégalités entre premiers de corvées et premiers de cordée, nous pensons qu’il n’est pas acceptable que la Région la plus riche de France soit celle aux plus grands écarts de richesse. Nous ne nous résignons pas à la fermeture des services publics, surtout là où l’on en a le plus besoin, là où les inégalités sont les plus fortes : dans les quartiers enclavés ou les villages isolés. Nous ne nous résignons pas à une régression éducative, qui sacrifie les lycées publics franciliens, leurs enseignants, leurs élèves.
Nous n’acceptons pas la mise en danger des écosystèmes et de notre santé par des politiques protégeant les lobbys plutôt que l’environnement. Nous ne nous résignons pas non plus, au sacrifice constant de l’emploi pour le bénéfice d’entreprises dont l’enrichissement ne profite guère aux salarié.e.s et habitant.e.s de notre Région.
L’Ile-de-France a des moyens importants, mais Valérie Pécresse ne les a pas mis au service de toutes les franciliennes et tous les franciliens. Elle a fait reculer nos droits et renforcé les inégalités : diminution des financements pour les quartiers populaires, pour les étudiants boursiers, pour l’apprentissage, suppression de la gratuité de la contraception pour les jeunes femmes, soutien à des associations anti-IVG, division par trois du soutien aux acteurs de la politique de la ville, réduction par deux du budget dédié au logement… Ce n’est pas acceptable !
Nous voulons des logements abordables, des transports en commun de qualité, des pistes cyclables démultipliées, des terres agricoles préservées, des commerces de proximité, des
institutions culturelles renforcées et des lycées rénovés. Nous voulons que toutes celles et ceux qui souffrent du bruit, d’un air pollué, du temps passé dans les transports, vivent mieux, où qu’ils demeurent ou travaillent en Île-de-France.
Le temps est venu, pour la première Région d’Europe de redonner la priorité au bien-être de ses habitants. Nous voulons une Région fière de ses valeurs : la solidarité, le féminisme, le progrès humain, l’écologie au service de la justice sociale, la diversité culturelle, la laïcité, le droit de croire ou de ne pas croire.
Pour reprendre en main notre destinée, nous, signataires de ce texte, avons décidé de nous unir au sein d’un nouveau mouvement. Son nom : Ile-de-France en commun. Nous appelons toutes les Franciliennes et Franciliens à nous rejoindre. Dans les prochains mois, nous sillonnerons toute la Région, des quartiers populaires aux quartiers pavillonnaires, des villes denses aux villages les plus isolés, des très petites entreprises aux grandes installations agricoles, pour élaborer, avec les Franciliennes et les Franciliens, le projet qu’elles et ils veulent, pour notre présent. Pour l’avenir de nos enfants.
L’Ile-de-France a rendez-vous avec elle-même. Elle peut être à l’avant-garde contre toutes les formes de conservatismes, d’intolérance et de haines, en faveur de tous les combats pour l’égalité et la préservation de notre environnement. Pour le progrès social et la vitalité démocratique. C’est notre volonté. Faire ensemble, pour notre bien commun.
Pour retrouver les 1ers signataires et soutenir cet appel : https://www.iledefranceencommun.com/