You are currently viewing Discours de ma cérémonie des Vœux 2020
  • Publication publiée :25 janvier 2020
  • Post category:Hauts-de-seine / Montrouge
  • Temps de lecture :10 min de lecture

Mesdames, Messieurs, Chers ami·e·s,

Avant toute chose, un grand merci à vous d’être là ce soir.

Que vous soyez dirigeants associatifs ou bénévoles, chefs d’entreprises ou commerçants, membres de la communauté scolaire, membres de comité de quartier ou simples citoyens, un grand merci pour votre présence.

Car c’est vous qui faites la richesse de notre territoire par votre engagement et votre implication.

Je voudrai souhaiter à chacune et à chacun d’entre vous ainsi qu’à vos familles et à vos proches, une belle année 2020. Une année de santé, de joies, de réussite dans vos projets qu’ils soient petits ou grands. Une année douce, heureuse et solidaire !

Nous entrons dans une nouvelle décennie et celle que nous laissons derrière nous ne se termine pas dans un contexte facile. Le contexte d’un triple dérèglement :

Un dérèglement climatique qui est bien là, qui n’épargne personne, que personne ne peut plus l’ignorer et qui nous oblige à modifier fondamentalement nos pratiques et nos manières d’agir afin de préserver nos ressources naturelles et enrayer l’ampleur du réchauffement climatique qui se profile devant nous.

Un dérèglement économique qui fait se creuser toujours plus les inégalités sociales et territoriales, qui fait se dégrader les conditions de vie des uns et des autres par les difficultés à se loger, à se déplacer, ou à trouver un travail quand dans le même temps les dividendes versés par les entreprises du CAC40 (49 milliards) n’ont jamais été aussi élevés. Un dérèglement économique qui fait.

C’est enfin une forme de dérèglement démocratique avec le mépris des corps intermédiaires se fait sentir au plus haut niveau de l’Etat.

En ce nouveau jour de mouvement social, je ne peux oublier les luttes en cours pour un système de retraire plus juste et équitable qui prenne en compte la pénibilité au travail et les carrières discontinues, l’égalité femme – hommes qui commence par l’égalité dans les carrières et les salaires.

« Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres ».

Faire le bilan de l’année passée, c’est aussi vous dire le cadre dans lequel mon action départementale s’exerce. Ce cadre que je dépeins c’est bien sûr aussi celui dans lequel se déploie l’activité du Département.

Un Département où les années budgétaires se suivent et, malheureusement, se ressemblent. La majorité départementale ne cesse de crier face aux coupes des dotations opérées par l’État mais en même temps ce sont des excédents budgétaires énormes qui sont dégagés chaque fin d’année.

Mais encore une fois c’est près d’un demi-milliard d’euros (471 millions) d’excédent qui a été dégagé, soit quasiment 20% du budget non dépensé.

Mais sachez-le, ce résultat a été notamment obtenu au prix de nouvelles réductions des dépenses pour les politiques sociales à destination des Altoséquanais.

Les coupes se succèdent une nouvelle fois pour les actions sociales à destination de personnes âgées celles à destination des familles, les aides à domicile, ou encore pour les actions d’accompagnement au retour à l’emploi des bénéficiaires du RSA.

Toutes ces actions ont vu leur budget diminuer alors même que les besoins et les bénéficiaires n’ont cessé d’augmenter. Et puisque nous ne sommes plus à un paradoxe près dans ce département, je rappellerai juste qu’alors qu’il est l’un des plus riche, il est celui qui consacre le pourcentage le plus faible à l’action sociale de tous les départements d’Ile de France alors même que c’est sa compétence principale.

L’organisation territoriale des services sociaux départementaux participe également de ce désengagement progressif avec la fusion à toute allure des espaces départementaux d’action sociale.

Je n’ai eu cesse, avec Catherine PICARD, de dénoncer ces décisions car l’action sociale doit restée le cœur d‘une politique départementale basé sur la solidarité.

La solidarité est plus que jamais nécessaire dans notre Département, certes riche, mais qui connait aussi de profondes inégalités territoriales. Et il me semble que l’excédent budgétaire dégagé par le Département devrait nous permettre un peu d’audace et d’imagination au service de ceux qui en ont le plus besoin, et d’agir pour plus de justice sociale.

C’est pour cela qu’avec Catherine nous n’avons eu cesse de défendre des moyens ciblés pour la gratuité des transports en commun pour les jeunes altoséquanais de mois de 11 ans, le remboursement du Pass Navigo Imagine’R pour les collégiens, ainsi que le retour de la gratuité pour les personnes en situation de handicap.

Fusion 92-78 / Le déni de démocratie continue…

Enfin je ne pourrai pas terminer sur l’action départementale sans évoquer le déni de démocratie que constitue la fusion des départements des Hauts-de-Seine et des Yvelines voulue par la majorité départementale. Deux départements qui n’ont pas grand-chose en commun (l’un à dominante urbaine, l’autre très fortement rural)

Depuis maintenant deux ans, de nombreuses décisions du Département sont passées sous les fourches caudines de cette fusion espérée. Mais en réalité l’objectif final assumé est clair : c’est celui de contester et détricoter la Métropole du Grand Paris. En effet, s’allier avec les Yvelines, c’est rendre plus difficile le création définitive de la Métropole du Grand Paris qui doit normalement absorber Paris et les 3 départements de la petite couronne qui l’entourent.

Cette stratégie se traduit concrètement par la fusion entière de services de département des Hauts- de-Seine avec ceux des Yvelines Cela a déjà été le cas des services de la voirie, des services de l’adoption. Je n’ai cessé de dénoncer cette pratique qui affaiblit le service rendu au public (en diminuant en même temps le nombre d’agents employés dans ces missions),

Sachez qu’en 2019, ce seront les 2 services de l’éducation qui seront fusionnés et à terme, la futur service interdépartemental de l’éducation devra gérer 214 collèges (98 pour les Hauts-de-Seine et 116 pour les Yvelines) et 120 000 collégiens !

Mais je voudrais finir sur une note plus positive pour saluer le travail et l’engagement de celles et ceux qui œuvrent à la création de moments de rencontre et de partage dans notre ville et dans notre Département, des moments qui permettent la solidarité et la fraternité.

Je pense ici notamment au travail conduit par toutes les associations montrougiennes, malakoffiottes et plus largement altoséquanaises et à leurs bénévoles.

Je pense à toutes les associations qui accompagnent les plus fragiles, ceux qui subissent une situation ponctuelle de précarité, ou ceux qui doivent faire face à une épreuve plus durable comme le handicap.

Je pense bien sûr aussi aux associations culturelles, qui créent, inventent, composent et rendent vivant un art et une culture démocratisés.

Je pense également aux associations qui accompagnent les sportifs de tous les âges et de tous les niveaux.

Je pense également aux associations qui entretiennent un nécessaire travail de mémoire.

Toutes ces associations sont des courroies de transmission du vivre-ensemble ; elles sont les artisans du lien social nécessaire à ce vivre ensemble mais surtout au faire ensemble.

C’est pour les mettre à l’honneur que j’avais souhaité mettre en place un FORUM DE L’ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE à Montrouge avec le soutien de plusieurs organisations qui sont présentes ce soir et que je les remercie chaleureusement : car l’édition 2019 a été une nouvelle réussite.

Pour conclure,

Et au moment où la classe politique est pointée du doigt (quelquefois à juste titre), je rajouterai ceci :

Faire de la politique c’est inventer, écouter et dialoguer avec chacun, rendre possible, agir pour que nos concitoyens vivent mieux ensemble, vivent chacune et chacun dignement. C’est pourquoi agir pour tous dans le Département des Hauts-de-Seine, est et restera mon engagement immuable.

Faire de la politique c’est aussi maintenir une constance et une cohérence dans les combats que l’on mène. Quand le bateau tangue et que les tempêtes chahutent, il faut savoir garer le cap pour poursuivre sa route, en gardant en tête ce pourquoi chacune et chacun d’entre s’est engagé : la lutte contre les injustices.

Faisons de l’année à venir, une année mobilisée et engagée car les Hauts-de-Seine méritent mieux que ce destin que nous propose la majorité actuelle.

Je vous souhaite une nouvelle fois une très belle année 2019, pour vous toutes et tous ! Santé, réussite, fraternité.

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