Tribune parue dans Montrouge-Magazine | n°185- mai 2020
La pire crise sanitaire a frappé notre pays, exacerbant les inégalités et les fractures sociales. En ces temps difficiles, nous avons d’abord une pensée particulière pour les familles endeuillées et pour les malades. Nous adressons nos remerciements à l’ensemble des personnels de santé qui œuvrent au quotidien pour lutter contre le Covid-19. Il ne faudra pas les oublier demain, et sauvegarder véritablement l’hôpital public.
Il nous faudra aussi penser la « France d’après » car il ne s’agira de repartir «comme avant» dans l’indifférence aux menaces qui pèsent sur la planète, mais bien de réorienter nos choix vers la lutte contre les inégalités sociales, territoriales, et l’impératif climatique et écologique.
Préparer l’avenir mais sans oublier les difficultés du présent. La précarité subie par certaines familles est en train de se transformer en grande misère. Les collectivités locales (département, commune) doivent agir et apporter des solutions pour le quotidien des personnes les plus fragiles.
Il en est ainsi de la situation des enfants des familles les plus modestes, privés aujourd’hui de cantine scolaire du fait du confinement. Nous demandons que cette charge supplémentaire qui pèse sur les familles les plus pauvres soit compensée par la commune avec une aide financière exceptionnelle permettant à ces familles de nourrir leurs enfants dans les meilleures conditions.
De la même manière, un effort particulier doit être fait par les bailleurs sociaux sur le paiement des loyers des personnes en grande difficulté, pour prévenir les expulsions locatives, en envisageant des dispenses ponctuelles de paiement sur le modèle de ce qui a été fait pour les commerçants.