Novembre, c’est le mois de l’Economie sociale et solidaire, un mode d’entreprendre qui cherche à concilier activité économique et utilité sociale. L’ESS repose sur des principes de solidarité, de coopération, de démocratie, et de primauté de l’humain sur le profit. Un secteur au cœur de mon engagement politique local, et autour duquel j’ai organisé plusieurs forums à Montrouge (dont vous pouvez retrouver le dernier compte rendu ICI), ville particulièrement carencée en terme de soutien public dans ce domaine.
Et pourtant, ce sont Shein et Temu qui se retrouvent au centre de l’actualité ces jours-ci.
Shein, de par son partenariat très décrié avec le BHV (et dénoncé par Emmanuel Grégoire, dont la pétition est à signer ICI) ainsi que la vente d’objets pédopornographiques.
Avec plus de 100 parlementaires de gauche et écologistes, à l’initiative du député européen Pierre Jouvet, j’alerte également sur les conséquences graves de l’accord conclu entre La Poste et Temu pour notre modèle social, économique et environnemental.

Quand l’État s’oppose à Shein d’un côté, en rompant les négociations entre le BHV et la Banque des territoires, pourquoi fait-il la courte-échelle à Temu de l’autre ?
Ce 29 octobre, avec mon collègue eurodéputé François Kalfon et 100 parlementaires, nous alertons sur ce qui constitue une véritable défaite sur le front de la guerre commerciale : la signature d’un accord de « collaboration logistique » entre La Poste et Temu, géant du e-commerce chinois. La Poste, symbole du lien social dans nos territoires, s’associe à l’un des principaux agents du dumping économique et social qui détruit nos commerces de proximité, nos emplois industriels et nos standards environnementaux. Temu, déjà dans le viseur de la Commission européenne pour la vente de produits dangereux et fabriqués dans des conditions sociales inacceptables, voit désormais ses colis livrés par nos facteurs.
Cet accord est une faute.
Une faute politique, une faute économique, une faute morale. Une faute d’autant plus grave qu’elle émane d’une entreprise publique, détenue par l’État et la Caisse des dépôts, censée incarner l’intérêt général et la cohésion des territoires.
Nous demandons que La Poste renonce à ce partenariat et que le Gouvernement agisse enfin :
- en mettant fin à l’exonération de droits de douane sur les colis de moins de 150 euros,
- en renforçant les contrôles douaniers,
- et en rendant les grandes plateformes responsables devant les juridictions européennes.
Face aux 4,8 milliards de colis chinois qui déferlent chaque année sur le marché européen, nous refusons que l’Europe devienne un continent de consommateurs passifs, abreuvés de produits nocifs. Il est temps de sortir de la naïveté, de défendre nos producteurs, nos artisans, nos commerces et nos emplois.
La bataille pour le mieux produire et le mieux consommer est une bataille culturelle et politique. Et nous la mènerons.
Retrouvez la pétition ICI.
