L’aménagement de RD920 arrive dans sa dernière séquence en parcourant les 3,8 km nécessaires pour rejoindre le boulevard Romain-Rolland à Paris et en traversant cinq communes (Bourg-la-Reine, Cachan, Bagneux, Arcueil et Montrouge) et deux départements (Hauts-de-Seine et Val-de-Marne).
Après le « tout voiture » des années 1960 est venu le temps de retrouver une voirie qui permette des déplacements plus sûrs tout en facilitant un meilleur partage des espaces. La vision de cette autoroute urbaine qui traverse nos villes, quelquefois en les défigurant, doit laisser la place à une infrastructure routière qui considère mieux chacun des usagers (piétons, cyclistes, voitures et bus). Mais passer d’un modèle de ville automobile à un modèle de ville adapté à la vie urbaine et à tous les modes nécessite un travail sur la voirie.
La requalification de la RD920 doit ainsi être l’occasion pour les villes concernées de repenser le développement d’une intermodalité en traitant globalement les diverses formes de mobilité et tous les modes de déplacement, d’économiser l’espace, de préserver les espaces naturels, de favoriser la ville compacte.
Elle doit aussi permettre le développement des nouveaux modes de transports prometteurs : covoiturage, autopartage, voitures électriques, deux-roues. Tels sont les enjeux de cette requalification que les habitants attendent depuis longtemps. Ils ne sont pas sans importance.
Ainsi à Montrouge, la RD920 découpe la ville en deux parties isolées et empêche une forme de continuité dans l’organisation de l’espace en cantonnant les habitants de chaque côté des 8 voies de circulations bruyantes, polluantes et dangereuses. Savoir recréer ici un espace pacifié de circulation est un impératif et le chantier ne fait que commencer.
La période de concertation avec la population s’ouvre actuellement. Des réunions publiques se tiendront dans chacune des villes concernées.
Une enquête publique viendra ensuite. J’invite chacune et chacun d’entre vous à investir ce moment de démocratie participative et à apporter son avis et son expertise à l’élaboration de cette requalification de la RD920.
C’est une partie du paysage urbain de nos villes qui est en question.
Joaquim Timoteo – Tribune Elus socialistes – Hauts-de-Seine mag 59 – mai – juin 2018