Lors de la séance publique du 20 octobre 2023, j’ai interpelé le Président du Conseil départemental sur les dispositions prises par le Département sur le sujet du harcèlement scolaire et de la santé mentale des collégiens et collégiennes :
Question orale :
« En France, un élève sur dix est victime de harcèlement durant sa scolarité. Qu’il prenne la forme de violences physiques répétées ou de violences verbales et psychologiques, le harcèlement tout comme le cyberharcèlement laissent souvent les victimes seules face à la menace diffuse et peuvent être dévastateurs pour les élèves qui les subissent. Le suicide d’un jeune adolescent dans notre académie et les défaillances de l’administration scolaire nous l’ont douloureusement rappelé en cette rentrée scolaire.
Parce qu’il trouble le quotidien des élèves – et qu’il ne s’arrête jamais sur leur smartphone -, le harcèlement scolaire entraîne des répercussions considérables sur la santé mentale des adolescentes et des adolescents, qui plus est à un moment charnière de leur vie (l’adolescence) déjà marquée par des questionnements et des angoisses. Les conséquences en termes de détresse émotionnelle ou d’isolement peuvent par ailleurs persister à long terme sur la santé mentale de jeunes jusqu’à l’âge adulte. De plus, la crise sanitaire a laissé des traces profondes, comme Santé Publique France vient de le rappeler, la santé mentale des 11-17 ans restant particulièrement dégradée en 2023.
Si le suivi médical et psychiatrique des enfants en souffrance psychologique ne relève pas directement des compétences du Conseil départemental, celui-ci doit néanmoins prendre pleinement sa place aux côtés des autres acteurs impliqués dans la lutte contre ce fléau.
Quelles actions nouvelles et concrètes de prévention et de sensibilisation dans les collèges, au-delà du dispositif des médiateurs éducatifs, le Conseil départemental compte-t-il déployer pour repérer et combattre le harcèlement scolaire et le cyberharcèlement ? Quel accompagnement est proposé aux victimes et aux familles ?«