Dialogue social au rabais, prise en compte des difficultés des agents insuffisante,… voilà l’ambiance générale qui semble régner au sein de VALLEE SUD-GRAND PARIS.
Lors de la séance du 29 mai dernier, j’interrogerais le Président de l’EPCI afin de connaître les pistes d’améloriation prévues et surtout alerter sur cette situation inacceptable.
Le mouvement social qui s’annonce pour le 1er week-end de juin n’est que l’aboutissement de la fermeture au dialogue face à la gestion brutale des agents opérée par la collectivité.
Voici ma question au nom du Groupe ds élus socialistes et apparentés :
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QUESTION ORALE
« Dialogue social et qualité de vie au travail au sein de VSGP »
Monsieur le Président,
A l’heure où la fonction publique se trouve remise en cause tant dans son périmètre qu’au travers du statut des agents qui la compose, il nous semble important d’affirmer notre reconnaissance à celles et ceux qui sont en première ligne pour mettre en œuvre les choix de politiques publiques ou d’actions à destination des habitants de notre territoire qui sont actés dans cet assemblée.
La reconnaissance du service public rendu par les agents, de quelque filière qu’ils soient (technique, sportive, médico-sociale, culturelle, administrative) et où qu’ils se trouvent (dans les équipements disséminés sur le territoire ou au sein du siège de Vallée Sud), tout comme la considération à leur égard passe par un dialogue social respectueux et un cadre de travail de qualité.
Or, alors même que nous avons à délibérer lors de notre séance du 29 mai de la création du comité technique en vue des prochaines élections professionnelles, on peut sérieusement se demander si ce dialogue social est toujours d’actualité au sein de Vallée Sud Grand Paris et si les conditions de travail offertes aux agents sont à la hauteur des enjeux.
Plusieurs éléments nous interrogent en effet en ce sens.
Du côté du dialogue social, la façon par exemple dont le règlement intérieur a été imposé lors du dernier comité technique malgré le refus à deux reprises des organisations syndicales de le voter, laisse perplexe sur l’intensité de l’écoute effective des agents. La question des horaires et du régime indemnitaire semble poser problème à ce stade. Certes la réalisation du volume horaire de travail prévu par les textes doit être effectuée mais est-il normal qu’aucune compensation ne soit prévue lorsque le travail s’effectue le dimanche ?
Du côté des conditions de travail, il avait déjà été fait état au CHSCT de la souffrance au travail d’un certain nombre d’agents notamment au siège de Vallée Sud. En 2017, le CHSCT était informé d’un accroissement du nombre de demandes de visites médicales (quatre fois plus nombreuses comparativement aux deux années précédentes) et de visites chez le psychologue du travail. L’enquête auprès des agents du siège VSGP conduite la même année par les organisations syndicales présentes au CHSCT a éclairé également l’état des conditions de travail. Elle pointait ainsi que :
• 60% des agents jugeaient leurs conditions de travail dégradées depuis le transfert à VSGP.
• 60% des agents trouvaient que leur travail n’est jamais ou que parfois reconnu à sa juste valeur ;
• Plus de la moitié des agents (55 %) manquaient de confiance dans leur hiérarchie ;
• Enfin la quasi-totalité (95%) des agents affirmait être concernée par la fatigue psychique liée au travail.
Ces résultats se concluaient par l’envie affichée de presque 6 agents sur 10 de vouloir quitter le siège de VS-GP pour avoir de meilleures conditions de travail.
Cette situation était alarmante dès 2017 ; elle le reste encore aujourd’hui.
Aussi quelles sont les mesures, Monsieur le Président, que vous comptez prendre pour rétablir des conditions de travail acceptables pour les agents du siège de VS-GP notamment ?
Prévoyez-vous que le dialogue social puisse jouer pleinement son rôle en acceptant par exemple l’expertise indépendante sur la prévention des risques psychosociaux qui vous est demandée par l’ensemble des organisations syndicales et que vous refusez jusqu’à présent ?