Alors que de nombreuses critiques sont émises sur la réforme du collège, il est essentiel de comprendre de quoi on parle.
Ce dispositif est inscrit dans la refondation de l’école de la République menée dès le début du quinquennat qui a permis de rénover en profondeur l’enseignement du premier degré, en modernisant les pratiques d’apprentissage et en revenant sur la semaine de quatre jours décidée à la hâte par la majorité précédente, au détriment du bien-être des élèves. C’est pour poursuivre ce travail nécessaire que le gouvernement a annoncé une réforme du collège qui doit entrer en application à la rentrée 2016.
Cette nouvelle étape offre à chaque établissement les moyens de la maîtrise, par tous, des savoirs fondamentaux avec des mesures indispensables. Ces dernières sont des avancées majeures pour la réussite de nos enfants :
- Plus d’heures en petit groupe (4000 postes) ;
- Des heures d’accompagnement personnalisé pour TOUS LES ELEVES (pour faciliter la transition école-collège et l’acquisition des savoirs fondamentaux : 3h par semaine en 6 e et 1h de la 5 e à la 3 e) ;
- Des enseignements pratiques interdisciplinaires ;Davantage d’heures de langues vivantes (avec un apprentissage plus précoce : première langue vivante au CP et deuxième langue vivante en 5e, soit 25 % d’enseignement de plus pour TOUS LES ELEVES) ;
- L’apprentissage du travail en équipe et de l’expression orale ;
- L’acquisition de compétences numériques.
Cette nouvelle organisation du temps scolaire et ces méthodes adoptées par le Conseil supérieur de l’éducation sont issues d’expériences qui ont fait la preuve de leur réussite partout où elles ont été pratiquées. Elles visent l’excellence pour TOUS LES ENFANTS, et non pour quelques-uns. Najat Vallaud-Belkacem, qui connaît bien le sujet, parle de « la démocratisation de l’excellence pour que chacun ait une chance égale de réussite ».
Le Conseil départemental doit accompagner cette réforme en soutenant les projets de tous les collèges des Hauts-de-Seine. Parce que la jeunesse est notre priorité, nous devons consacrer une part plus importante du budget de notre département à atténuer les inégalités qui se sont accrues ces dernières années et à aider les enseignants à réaliser des projets pédagogiques dans le cadre de leurs missions.
Catherine Picard – Tribune Elus Socialistes HDS Mag n°42 – juillet-août 2015